COMMENT CONCILIER LA CROISSANCE DES SERVICES NUMERIQUES ET LES ENJEUX DU CHANGEMENT CLIMATIQUE ?
Une table ronde présentée par plusieurs membres de l’Alliance Green IT: Animateur Romuald Ribault, VP de l'Alliance Green IT ; José Guignard, Adjoint délégué marché d’Affaires – GRDF ; Georges Ouffoué PhD, Responsable de pôle innovation APL; Jérôme Totel, VP Strategy at DATA4 Group
Lien alternatif : https://www.youtube.com/watch?v=6A329j3dmTg
La forte consommation énergétique des acteurs du Datacenter est souvent pointée du doigt.
Pour autant, lorsque l’on considère les impacts sur les 3 tiers qui composent un service numérique (terminaux utilisateurs, réseaux, centres de données), on se rend compte qu’ils sont surtout représentés sur le tiers « équipements utilisateurs », considérant leur très grand nombre.
Or, la fabrication des équipements ne se fait pas en France…
Dès lors, au-delà du prolongement de la durée de vie des équipements, que nous préconisons fortement à l’Alliance Green IT, la consommation énergétique liée à leur utilisation est le levier sur lequel nous aurons le plus d’impacts au niveau national.
Deux types de Datacenter se dessinent à moyen terme :
Au regard des usages actuels et futurs, le parc de data centers continue de s’étendre. Le territoire français est propice à l’implantation des centres de données, pour trois raisons :
Au-delà de cette question, l’un des grands enjeux est l’acceptation de la croissance des data centers par les collectivités locales, car cette croissance s’accompagne d’une augmentation des besoins énergétiques, et notamment d’électricité. La volonté de réduction de consommation énergétique de la part des principaux gestionnaires de Datacenters, couplée à l’idée de mixer des solutions énergétiques complémentaires, permet d’atténuer cette frilosité.
Le mix énergétique doit être pensé et mis en œuvre dès maintenant pour prévoir l’augmentation des usages et de la consommation énergétique de demain. De fait, GrDF a commencé ces dernières années à développer des services d’infrastructures gazières applicables au Datacenter. Celles-ci reposent sur l’utilisation de gaz bas carbone et renouvelable. On notera également la mise en place de solutions de trigénération, pour valoriser l’exploitation et l’utilisation de la chaleur fatale produite par les besoins de refroidissement des data centers.
Comment fonctionne un Datacenter de colocation ?
1. Un gestionnaire fabrique le Datacenter et la connectivité associée
2. Les clients viennent installer leur plateforme informatique à l’intérieur (baies de stockage, serveurs…)
Objectif de stratégie bas carbone
Data 4 souhaite arriver à 38% de réduction des émissions de GES à horizon 2030, sur un périmètre en augmentation constante
Pour des questions de sécurité de l’information :
Les données d’une entreprise font sa valeur. Si ces données sont hébergées à l’autre bout de la planète et que des problèmes géopolitiques surviennent, il pourrait être difficile pour les entreprises de récupérer leurs données. La notion de souveraineté numérique est clé, car en cas de problème, il est toujours plus facile de faire appel à un hébergeur local, que s’il était situé à l’autre bout du monde.
Or, selon Jérôme Totel (Data4), 80% des données que l’on utilise aujourd’hui en France sont hébergées aux Etats Unis…
Pour des questions d’économie et de compétitivité :
Plus le Datacenter est proche, moins la connectivité coûtera cher.
Or, la fabrication des équipements ne se fait pas en France…
Dès lors, au-delà du prolongement de la durée de vie des équipements, que nous préconisons fortement à l’Alliance Green IT, la consommation énergétique liée à leur utilisation est le levier sur lequel nous aurons le plus d’impacts au niveau national.
LA FRANCE, UN TERRITOIREATTRACTIF POUR LES ACTEURS DU DATACENTER
Deux types de Datacenter se dessinent à moyen terme :
- Les grands Datacenter de colocation, pour stocker de gros volumes de données
- Les petits Datacenters de proximité (autrement appelés Edge), qui vont stocker les données au plus proche de l’utilisateur. C’est particulièrement pertinent pour les services numériques s’appuyant sur les objets connectés, qui nécessitent une transmission d’informations en continu et en temps réel.
Au regard des usages actuels et futurs, le parc de data centers continue de s’étendre. Le territoire français est propice à l’implantation des centres de données, pour trois raisons :
- L’énergie y est moins chère que chez certains de nos voisins européens
- Nous disposons d’infrastructures électrique et réseau de qualité
- Le gouvernement propose une fiscalité avantageuse
AURONS-NOUS ASSEZ D’ENERGIEPOUR ALIMENTER L’ENSEMBLE DU PARC DE DATA CENTERS DANS LES ANNEES AVENIR ?
Au-delà de cette question, l’un des grands enjeux est l’acceptation de la croissance des data centers par les collectivités locales, car cette croissance s’accompagne d’une augmentation des besoins énergétiques, et notamment d’électricité. La volonté de réduction de consommation énergétique de la part des principaux gestionnaires de Datacenters, couplée à l’idée de mixer des solutions énergétiques complémentaires, permet d’atténuer cette frilosité.
Le mix énergétique doit être pensé et mis en œuvre dès maintenant pour prévoir l’augmentation des usages et de la consommation énergétique de demain. De fait, GrDF a commencé ces dernières années à développer des services d’infrastructures gazières applicables au Datacenter. Celles-ci reposent sur l’utilisation de gaz bas carbone et renouvelable. On notera également la mise en place de solutions de trigénération, pour valoriser l’exploitation et l’utilisation de la chaleur fatale produite par les besoins de refroidissement des data centers.
QUELS ACTIONS CONCRETES AUNIVEAU DE LA CONSTRUCTION ET DE L’EXPLOITATION DES DATACENTERS
Avec l’exemple du site de Marcoussis (91) – géré parData4Comment fonctionne un Datacenter de colocation ?
1. Un gestionnaire fabrique le Datacenter et la connectivité associée
2. Les clients viennent installer leur plateforme informatique à l’intérieur (baies de stockage, serveurs…)
Objectif de stratégie bas carbone
Data 4 souhaite arriver à 38% de réduction des émissions de GES à horizon 2030, sur un périmètre en augmentation constante
Pourquoi parler de souveraineté numérique ?
Pour des questions de sécurité de l’information :
Les données d’une entreprise font sa valeur. Si ces données sont hébergées à l’autre bout de la planète et que des problèmes géopolitiques surviennent, il pourrait être difficile pour les entreprises de récupérer leurs données. La notion de souveraineté numérique est clé, car en cas de problème, il est toujours plus facile de faire appel à un hébergeur local, que s’il était situé à l’autre bout du monde.
Or, selon Jérôme Totel (Data4), 80% des données que l’on utilise aujourd’hui en France sont hébergées aux Etats Unis…
Pour des questions d’économie et de compétitivité :
Plus le Datacenter est proche, moins la connectivité coûtera cher.
Des innovations au service de la réduction de l’empreinte environnementale
75 à 80% des émissions de GES ont lieu pendant la phase de fabrication du Datacenter.
Pour limiter ces impacts, voici les principales actions mises en place :
- Conception des data centers avec une structure en béton bas carbone. Le site de Marcoussis prévoit d’ici 2027 la livraison du premier data center intégralement en béton bas carbone (poutres, dalles, toit) > Réduction de -10% de l’empreinte carbone sur l’ensemble du datacenter.
- Fuel « bas carbone » (HVO) pour alimenter les groupes électrogènes
- Batteries « Lithium » en lieu et place des batteries plomb
- L’intelligence artificielle améliore l’efficacité énergétique et prolonge la durée de vie des équipements, grâce à la maintenance prédictive.
Retrouvez toutes ces informations dans le Replay de la Table Ronde : https://www.youtube.com/watch?v=6A329j3dmTg