AT : Nous sommes un cabinet de conseil qui accompagne les organisations et les territoires dans l’identification, l’évaluation et la réduction de leurs impacts environnementaux et sociaux. BL évolution est en perspective de croissance, nos effectifs ont triplé en 2 ans. Nos méthodologies de travail sont basées sur des référentiels tels que les normes ISO (26000, 50001, 20121, 14001, 9001), la GRI, Plan Vert, Bilan Carbone, etc. Nous intervenons principalement sur les sujets suivants : RSE, ODD, énergie climat, biodiversité, mobilités et innovation responsable. BL évolution propose également un panel de formations variées sur ces sujets.
AT : Le numérique est en effet un levier de résilience puisque comme pour beaucoup, il nous a permis la poursuite de notre activité. Il est vrai que chez BL évolution, nous étions déjà prédisposés pour une organisation reposant essentiellement sur du travail à distance. Les métiers en prestation de services intellectuels sont très adaptés pour le télétravail. Nos outils de travail principaux sont des ordinateurs portables, smartphones, cahiers et un ensemble d’outils numériques accessibles en ligne. Avant cela, nous avions déjà une collaboratrice à 100% en télétravail basée à Lyon. Sinon, la moyenne était d’une journée par semaine, quand nous ne sommes pas en déplacement chez les clients. Nous avons donc pu nous adapter sans beaucoup de difficultés. Nous sommes habitués à la prise de décision à distance et cela n’a pas perturbé notre fonctionnement interne. Malgré cela, il est indéniable que tous nos salariés n’ont pas eu les mêmes conditions matérielles pour vivre le confinement. Nous avons par exemple noté que les personnes résidant à la campagne avaient mieux vécu cette expérience de télétravail à temps plein que les personnes en zone urbaine. Cela est moins tenable pour les citadins, il y a un équilibre à trouver.
AGIT France : Quelles ont été les conséquences sur votre relation client ?
AT : Cette période a été un accélérateur pour notre démarche RSE interne. Nous avions amorcé des initiatives fin 2019 et nos groupes de travail ont été boosté par le confinement. Ce contexte nous a donné plus de temps disponible pour réfléchir sur ces sujets. La crise a par ailleurs été l’opportunité de resserrer les liens entre collègues. Cela a été en quelque sorte le corollaire de ce que nous expérimentions dans nos vies personnelles. Nous étions inquiets pour nos collègues, nous voulions savoir s’ils étaient en bonne santé. Nous avons pour cela organisé plusieurs apéritifs en visio et cela a été fédérateur. Il est intéressant d’ailleurs de noter que le numérique apporte dans ce cas une expérience sociale très différente. Dans une visio avec une dizaine de personnes, les échanges sont par exemple moins fluides et spontanés qu’en présentiel dans la mesure où il n’y a pas la possibilité de créer des sous-discussions. En bref il nous semble qu’à l’issue de ce qui arrive, nous pouvons envisager deux scénarios : un retour en arrière ou un bond en avant. Autrement, soit les grands groupes taillent dans les effectifs et budgets RSE pour limiter leurs pertes, comme cela a été le cas lors de l’éclatement de la crise des subprimes, soit, au contraire, ils envisagent la RSE et le numérique responsable comme une porte de sortie, et alors cela devient un accélérateur. Les prochains mois nous le diront.