Contexte du projet
Le site Environment For Europeans (EFE) vise à sensibiliser les européens aux travaux menés par l’Union Européenne dans le domaine de l’environnement, mais aussi aux gestes qu’ils peuvent mettre en œuvre au quotidien pour réduire leur empreinte. Dans le cadre d’une action collective menée par l’UCM pour sensibiliser les agences web au potentiel de l’écoconception de service numérique, European Service Network (ESN) a souhaité analyser la performance environnementale du site EFE.
démarche
ESN a fait appel à un expert de l’écoconception numérique pour analyser le site et identifier des pistes d’amélioration. L’unité fonctionnelle retenue était « afficher et lire la page d’accueil ».
L’audit initial a fait ressortir une mauvaise performance environnementale (EcoIndex : E) du fait de mauvais paramètres techniques (7,6 Mo à télécharger, 134 requêtes HTTP, et un DOM comprenant 1151 éléments). Cette mauvaise performance environnementale se traduisait par un temps d’affichage complet de la page de 22 secondes depuis une connexion ADSL et par des impacts environnementaux plus importants que nécessaires. Les équipes de GreenIT.fr et ESN ont identifié de nombreux points de progrès techniques. Mais, comme c’est presque toujours le cas, c’est une action sur la conception fonctionnelle qui a eu le plus gros impact.
La solution clé a consisté à réduire le nombre d’articles affichés en page d’accueil. Il est passé de 75à 10. L’utilisateur peut accéder aux 65 articles supplémentaires via une nouvelle page dédiée. Le fait de déporter sur l’internaute le choix conscient d’afficher plus d’articles soulage considérablement le poids et la complexité de la page d’accueil. On évite au passage un effet de seuil technique qui pénalisait la livraison des dernières images de la page.
résultats
L'expérience utilisateur est réellement améliorée avec un temps d’affichage complet de la page d’accueil divisé par 4. Et le coût de fonctionnement a été réduit significativement : 2 fois moins de serveur et 11 fois moins de bande passante nécessaires. Si bien que l'empreinte gaz à effet de serre est passée de 3 à 1,05 g équivalent CO2 par page et l’empreinte eau de 2,9 cl à 1,58 cl.
enseignement
Le site reposait déjà sur une architecture de pages HTML statiques, générées par un backoffice.
Les principales bonnes pratiques du référentiel « éco-conception web : les 115 bonnes pratiques » qui ont fait la différence :
- Eliminer les fonctionnalités non essentielles
- Quantifier précisément le besoin
contexte du projet
Il s’agit d’une étude comparative d’impact environnemental du développement de 2 sites web aux fonctions, au contenu et à l’ergonomie strictement identiques. FRUGAL-IT.green désirait mesurer les différences d’impact sur l’environnement d’un site vitrine en fonction de la méthode de développement, mais également les différences de performances.
démarche
Déploiement du 1er site autour du CMS Wordpress 4.4.2. non optimisé d’une part.
Déploiement du même site en suivant les bonnes pratiques d’écoconception web d’autre part (utilisation d’un générateur de site statique sous NodeJS).
Charte graphique identique.
Navigation identique.
Hébergement inchangé.
Mesure des écarts d’impact et de performance avec les outils Ecoindex.fr et GTmetrix.com en considérant l’unité fonctionnelle « Afficher et lire une page web » en considérant les 3 tiers de l’architecture physique du service numérique.
résultats
Impact GES (équivalent CO2) : gain de 49% (de 1.83g à 0.94g)
Impact EAU (cl) : gain 49% (de 2.74 à 1.41)
Temps moyen (sec.) de chargement d'une page : gain de 47 %
Complexité / puissance nécessaire sur le terminal utilisateur: gain de 37%
Charge server: gain de 46%
Poids moyen d'une page du site en kilo-octets : gain de 71%
Nombre de bonnes pratiques mises en œuvre : gain 44% (de 39 à 70)
enseignement
Entre un site vitrine reposant sur des pages dynamiques gérées avec l’application Wordpress et le même site reposant sur des pages statiques générées par un back-office, développé ensuivant 70 bonnes pratiques, les résultats sont sans appel :
- Un impact environnemental (eau/gaz à effet de serre) de près de 50%
- Une expérience utilisateur fortement améliorée grâce à des temps de chargement divisé par 2
- Un confort d’usage facilitant l’accès aux informations.
contexte du projet
Kango propose une gamme complète de plus de 1000 modèles de chaises, tabourets et assis-debout. Commercialisés en direct ou par l’intermédiaire d’un réseau de revendeurs ou VPCistes spécialisés, tant dans les domaines industriels que du laboratoire, les sièges Kango sont diffusés partout ans le monde, avec une part de 55% à l’exportation.
Disposant d’un site web obsolète bâti autour du CMS TYPO 3, Kango a souhaité développer un nouvel outil en ligne pour proposer une expérience utilisateur inédite dans son secteur, à l’image des sites web des constructeurs automobiles qui incitent l’internaute à personnaliser et visualiser à l’écran leurs choix.
démarche
Après une 1ère analyse, nous avons défini une liste de 77 bonnes pratiques issues du référentiel «éco-conception web : les 115 bonnes pratiques ».
Trois audits ont été réalisés : audit initial, audit technique intermédiaire et audit final.
Résultats
Le taux de succès (nombre de bonnes pratiques appliquées) a atteint 85%, et le taux de bonnes pratiques à priorité écologique s’est élevé à 87%.
Si un comparatif d’impact environnemental est impossible à établir avec l’ancien site en raison des fortes différences techniques, mais également l’impossibilité de définir des unités fonctionnelles strictement identiques, le gain environnemental est estimé de 30 à 50%.
témoignage de philippe gaudillat, directeur commercial & marketing de kango
Nous voulions par le biais de ce configurateur web multilingues éco-conçu sensibiliser nos clients, partenaires-revendeurs et fournisseurs aux effets néfastes méconnus causés par l’utilisation du web et l’achat compulsif de matériel informatique. Nous disposons désormais d’un outil éco-responsable, à l’accessibilité et l’ergonomie remarquables d’efficacité, qui impacte positivement notre communication et nos ventes.
Un volet e-commerce est aujourd’hui en cours de développement.
contexte du projet
L’expertise, le conseil, la proximité et la disponibilité constituent l’ADN du Service OVEA. Soucieux de proposer une offre responsable et durable, OVEA intègre également l’environnement dans sa stratégie de développement.
Conscient que les activités numériques ont de nombreux impacts sur l’environnement en termes d’épuisement des ressources, de consommation d’énergie et de production de déchets, nous avons souhaité nous positionner en opérateur responsable en intégrant les considérations environnementales dans notre stratégie de développement.
démarche
Pour répondre à ces enjeux, nous nous sommes engagés à améliorer l’empreinte environnementale des systèmes d’information de nos clients sur l’ensemble du cycle de vie des services : depuis l’extraction des matières premières à la fin de vie des équipements utilisés.
Nous avons intégré les principes de l’écoconception dans le développement de nos services ce qui nous a permis de cibler nos principales actions d’amélioration :
- Sélection d’équipements plus performants ;
- Optimisation « au plus juste » de notre plateforme de cloud computing ;
- Hébergement de nos données chez un acteur local de proximité ;
- Pilotage des performances pour mesurer les impacts sur tout le cycle de vie des services.
résultats
Notre démarche s’inscrit à l’opposée du « greenwashing », c'est à dire l’utilisation d’arguments environnementaux trompeurs, et doit donc reposer sur des faits tangibles. Quelques chiffres :
- Migrer de l’hébergement d’un serveur physique vers une VM Cloud, c’est réduire de 90% son empreinte GES. Une VM chez Ovea, c’est 32 kg éq. CO2 par an (150 km en voiture)
- Nous avons réduit l’empreinte GES d’un compte de messagerie de 30% en modifiant notre plateforme de cloud computing, un compte Zimbra hébergé chez Ovea, c’est 137g éq. CO2 par an, c’est autant que 130 heures d’allumage d’un tube fluorescent de 15 w (5,5 jours).
témoignage de ronnie garcia, directeur d'ovea
Contrairement aux géants de l’hébergement, notre plateforme se développe par étape, selon les besoins de nos clients. Ceci permet d’avoir un taux d’utilisation des équipements et des infrastructures optimal, tout en conservant un niveau d’élasticité inhérent au cloud computing.
contexte du projet
Avec un chiffre d’affaires de 873 millions d’euros en 2015, dont 640 sur internet, Solocal Group se situe parmi les premiers acteurs européens de l’internet. Le groupe totalise plus de 2,2 milliards de visites sur ses sites, dont 865 millions sur mobile. Parmi ses services les plus connus : Mappy, PagesJaunes, etc. et plus de 255 000 sites web de professionnels gérés en France et en Espagne. Sans oublier 43 millions d’apps (PagesJaunes, Mappy, AnnoncesJaunes, etc.) téléchargées en 2014.
Engagé dans une démarche de Responsabilité Sociétale d’Entreprise (RSE), le groupe Solocal a fait appel à GreenIT.fr pour améliorer la performance environnementale et sociale de son offre numérique. La refonte du site pagesjaunes.fr – près de 1,5 milliard de recherches en 2014 – a servi de pilote. GreenIT.fr a piloté une équipe pluridisciplinaire - accessibilité et écoconception - tout au long du projet.
démarche
Des intervenants experts sur l’écoconception et sur l’accessibilité ont étudié le parcours type d’un internaute : page d’accueil, liste de résultats, fiche détaillée d’un commerçant. Cette unité fonctionnelle constitue le gros du trafic du site. L’accompagnement global s’est étendu de la sensibilisation des équipes, en passant par des audits et analyses du cycle de vie (ACV), la constitution de référentiels, et une aide technique, jusqu’à la mesure du résultat final.
Après avoir mené un premier audit sur une centaine de bonnes pratiques, nous avons sensibilisé les équipes internes à la démarche d’écoconception web. Un collège d’une dizaine d’experts internes et externes a ensuite sélectionné 34 bonnes pratiques du référentiel « écoconception web : les 115 bonnes pratiques ». Une démarche identique a été menée concernant l’accessibilité. Les équipes internes ont mis en œuvre ces bonnes pratiques progressivement. Pour mesurer l’avancé de la démarche, nous avons réalisé des audits à fréquence régulière. Un dernier audit a permis de mesurer le résultat final et les bénéfices environnementaux associés à la démarche.
En parallèle, dans le cadre d’un Bilan GES (BGES) réglementaire, nous avons réalisé une analyse du cycle de vie (ACV) multicritères très complète de l’ensemble du dispositif numérique permettant de faire fonctionner le site pagesjaunes.fr. Les terminaux des utilisateurs, leur type et les durées de connexion ont été prises en compte afin de modéliser finement les émissions de gaz à effet de serre et la consommation d’eau par utilisateur, visite, page, etc. Cette approche a permis d’identifier les principales sources d’impacts pour orienter la démarche d’écoconception en conséquence.
Outils utilisés:
- Méthodologie de GreenIT.fr
- Référentiel « éco-conception web : les 115 bonnes pratiques »
- Outil de contrôle automatique www.ecoindex.fr
résultats
Au final, cette démarche a permis de réduire le nombre de requêtes HTTP de 43 % et le poids moyen des pages d’un tiers. Les baromètres publics qui suivent la performance des principaux sites web français ont été nombreux à souligner les progrès réalisés sur cette nouvelle version.
Concernant l’impact environnemental, les émissions de gaz à effet de serre ont été réduites de l’ordre de -15 % et la consommation d’eau de -21 %. Il est important de noter que nous ne sommes intervenus qu’au niveau de l’optimisation technique de l’existant.
En valeur absolue, la réduction d’empreinte représente environ 720 tonnes équivalent CO2 et 18 000m3 d’eau, soit environ 6 millions de kms en voiture et 2 millions de packs d’eau minérale.
contexte du projet
A l’échelle mondiale, le volume de données produites explose avec une croissance de 40% par an, ce phénomène couplé à la dématérialisation induit une forte croissance du marché du cloud computing. Ceci amène aussi de nouvelles questions sur la durabilité et l’empreinte environnementale de nos systèmes d’information, en termes d’épuisement des ressources, consommations d’énergie et production de déchets.
Certifié ISO 14001 depuis 2010 et bénéficiant de l’agrément Code of Conduct for Datacenter, Telehouse a intégré les principes de l’écoconception dans la rénovation de l’infrastructure de son service Telecloud, afin d’assurer une croissance durable aux systèmes d’information de ses clients.
démarche
Pour intégrer les principes de l’écoconception dans la rénovation de notre service de cloud computing « Telecloud » (Infrastructure As A Service), nous avons commencé par réaliser une analyse du cycle de vie (ACV) de notre service existant.
Cela a consisté à décrire les différentes étapes du cycle de vie du service et les flux associés dès la phase de fabrication des équipements jusqu’à la phase de fin de vie en tant que déchets en passant par leurs phases d’utilisation.
Nous avons défini une unité fonctionnelle qui est l’hébergement d’une machine virtuelle pendant une durée d’un an (avec des caractéristiques techniques et qualité). Ensuite, nous avons modélisé les impacts environnementaux de ce service selon la méthode d’ACV en intégrant un ensemble d’indicateurs environnementaux (écotoxicité, émission de polluants atmosphériques, épuisement des ressources naturelles, couche d’ozone, etc.).
Cette modélisation nous a permis d’identifier les points clés permettant de diminuer l’empreinte environnementale de Telecloud et d’orienter nos choix d’infrastructure. L’ensemble de notre démarche a été documentée selon les standards de l’ISO 14062 et l’ISO 14006,ce qui nous a permis d’ancrer durablement la démarche dans notre fonctionnement et de pouvoir la démontrer à des tiers experts, notre projet a été reconnu par l’AFNOR et labellisé « AFAQ-Démarche Ecoconception » Niveau confirmé.
résultats
Les résultats de notre démarche d’écoconception se sont montrés plus que significatifs :
Pour une même unité fonctionnelle, nous avons réussi à réduire de 60% l’ensemble des indicateurs environnementaux et les consommations d’énergies ont été réduites de 50%.
témoignage de jean-baptiste baraban, responsable exploitation it et cloud au sein de telehouse
« Dans les consultations de nos clients les critères relatifs au développement durable arrivent généralement après le prix, la sécurité et la performance. Cependant, ces considérations sont en constante progression. Nos clients sont de plus en plus sensibles à une telle démarche, voire de plus en plus demandeurs. L’écoconception nous a aidé à prendre conscience de l’ensemble des impacts de notre activité sur l’environnement. C’est également un projet d’entreprise fédérateur, avec une implication exemplaire des salariés concernés. Les résultats concrets et très positifs sont très valorisants pour tous »